Aérodrome de Matam : un vaste champ de cailloux

20160211_145215MATAM «Nous allons mettre en place une piste d’aviation aux normes ici à Ourossogui à compter de cette année 2013», avait le Président Macky Sall, le jeudi 21 mars 2013, au soir de la réunion du Conseil des ministres décentralisé de Matam. Près de trois ans après, l’aérodrome d’Ourossogui attend toujours des coups de pioche pour se refaire une beauté. A part un petit bâtiment qui sert de salle d’embarquement et une murette de deux mètres, cet aérodrome ressemble plus à une carrière qu’à autre chose. Et, il est quasi impossible d’identifier la piste (voir photos) car, rien n’indique en temps normal qu’un petit appareil peut atterrir sur cette surface plate. Pis, la latérite qui sert de piste est enseveli par le sable. N’empêche qu’à l’atterrissage comme au décollage, les passagers sentent que les pneus heurtent de gros cailloux tels des dos d’âne. Le spectacle est le même dans des aérodromes comme celui de Podor ou encore Sédhiou.

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Pourtant, des sommes faramineuses sont dépensées par l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads) pour embellir l’aéroport Lépold Sédar Senghor alors que celui-ci devra fermer avec l’ouverture prochaine de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aidb). Mais, les Ads, qui se battent inlassablement pour que l’aéroport Senghor continue de fonctionner – une utopie – n’en ont cure. Conséquence, les aérodromes de l’intérieur du pays sont laissés pour compte alors que le bons sens aurait voulu qu’ils soient remis à neuf pour le développement des vols intérieur. Mais, faute de vision claire et de volonté politique, l’enclavement reste et demeure un véritable goulot d’étranglement.

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Pape Sarr (Envoyé spécial)

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