Entre le marteau du Hcct et l’enclume des Législatives: Tanor donne raison à Khalifa, Par Elhadj Yvon MBAYE

Par des contours divers et un jeu à cache-cache lassant, sans oublier des pièges d’expressions orale et écrite, sur un chemin long et caillouteux, Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire Général du Parti Socialiste (PS), est tout de même arrivé à “son” bon port. Qui se traduit par ce gros morceau du gâteau gouvernemental, à savoir, cette nomination comme Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales ( HCCT ).

Pour le guide des socialistes au Sénégal, les avantages matériels et financiers liés à la fonction, en valent les risques escomptés. Car, déjà nul n’ignore dans notre pays que le parti de Senghor, Mamadou Dia, Valdiodio et autres Abdou Diouf s’est cassé en deux blocs : l’un dirigé par son leader actuel et l’autre par l’ambitieux et combien astucieux Khalifa Sall, Maire de Dakar.

Au Plus Malin !
Tanor, quoi que l’on dise, s’est accroché à un choix encore critiquable et d’ailleurs critiqué. Surtout, quant on en mesure l’aura, l’histoire, l’historique voire le profil d’un grand parti comme le P.S. – Ne pas aller aux élections législatives sous sa propre bannière, en tant que tête de file d’une coalition, mais plutôt, préférer se recroqueviller dans la carapace du camp du pouvoir, serait impensable.

De l’autre côté également, c’est-à-dire de ceux qualifiés de rebelle, nonobstant un entourage téméraire, toujours au front, prêt à en découdre avec ceux qui, selon eux, veulent sacrifier ou vendre ce plus vieux parti du pays, au pouvoir actuel, Khalifa Sall a toujours semblé souffler le chaud et le froid. ” En refus et décisions, ses camarades sont en avance sur lui “, disent les analystes. Mais c’était, selon d’autres observateurs, méconnaître ce citoyen de Grand-Yoff qui a longuement cheminé  auprès de beaucoup de grands leaders du Parti Socialiste. Son expérience et son vécu – renchérissent ceux qui ont suivi sa carrière politique-  ne lui permettent pas de danser plus vite que la musique. Une telle donne porte ses fruits aujourd’hui, après que  Tanor Dieng, depuis quelques jours, confirme son allégeance au ” Roi ” du pays.

Le Bout Du Tunnel
Le fait d’accepter ce poste et choisir de cohabiter dans la liste “Benno Bokk Yaakar ” aux législatives, permet donc à l’édile de la capitale, de prendre avec ses deux mains, son destin. Ce qui fera bouger la composition au champ politique de notre cher pays. Gakou du Grand Parti, ayant réussi son départ de l’AFP qui, présentement n’existe que de nom, Khalifa Sall n’a pas le droit de butter quelque part, même s’il tient coûte que coûte à demeurer un élément incontournable au Parti Socialiste.

En tout cas, après l’emprunt de cette voie lugubre par Ousmane Tanor Dieng, au P.S. les choses se précisent de plus en plus. Et nous sommes déjà édifiés sur “QUI EST QUI ?” et,” QUI VEUT QUOI ? ” .

Elhadj Yvon MBAYE
Journaliste-formateur
E-mail : olympress45@yahoo.fr

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