La leçon à tirer de la défaite de Bathily : Macky Sall le « mal aimé » des chefs d’Etat Africains

La défaite essuyée par le Sénégal et son candidat le Pr. Abdoulaye Bathily, dans la course vers la présidence de la Commission de l’Union Africaine lors du 28ème Sommet des Chefs d’Etat membres de cette instance continentale qui se tient à Addis Abeba, est du reste, un signal très fort. Non pas pour le candidat Sénégalais que pratiquement tout le monde attendait compte tenu de son statut de favori avec toutes les chances dont il été crédité pour accéder au fauteuil, mais plutôt pour le président Macky Sall himself. En effet, les questions géopolitiques en Afrique ont toujours constitué un couteau à double tranchant, et notre nation semble l’avoir apprises à ses dépens.  Il s’y ajoute des actes posés par le président de la République du Sénégal au plan national, quoique salués par les citoyens et même bénis par le colon Français, mais qui n’agréent guère les voisins Africains avec lesquels notre pays partage des tribunes internationales. En termes plus explicites, le désaveu cinglant de l’Afrique Centrale, et de certains pays de la CEDEAO comme la Guinée Conakry vis à vis du président Macky Sall a été sans équivoque à l’issue du vote hier. Parmi ces reproches faits au chef de l’Etat Sénégalais, on peut bien relever sa soumission totale à la France depuis qu’il a accédé au pouvoir dans un contexte où la plupart des pays Africains avaient déjà posé le débat sur l’avènement d’une monnaie unique en remplacement du franc CFA. C’est à dire, les prémices d’une unité Africaine homogène tant du point de vue économique, infrastructurel, politique que social entre autres…..

Le rôle récemment joué par le Sénégal dans le cadre de la résolution de la crise Gambienne, n’était pas également pour faciliter les choses au Pr. Abdoulaye Bathily. Il faut simplement analyser le dilatoire entretenu par les présidents Aziz de la Mauritanie et Alpha Condé de la Guinée Conakry (il veut d’ailleurs briguer un 3ème mandat). C’était suite aux deux ultimatum lancés à Yaya Jammeh par le commandement des forces de la CEDEAO que le Sénégal avait pris d’assaut.

Mais tout cela combiné à une politique de « bonne gouvernance », marquée par la traque des biens supposés mal acquis, frisant une chasse aux sorcières aux yeux des nombreux amis de l’ancien président de la République Me Abdoulaye Wade. Tels que le chef d’Etat Ivoirien Alassane Drahmane Wattara, Ali Bongo du Gabon ou Faure Gnassimbé du Togo. Mais aussi le Roi Mouhamed VI du Maroc dont l’objectif a été atteint, notamment la réintégration de l’Union Africaine….. Une diplomatie loin de connaître des succès comme on le laisse croire !

Dakar7.com

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