La JDS sur le processus électoral : « Abdoulaye Daouda Diallo est un frein à un scrutin transparent »

Communiqué

L’élection est le procédé de légitimation du pouvoir politique dans une démocratie. Les dépositaires de la confiance du peuple doivent être choisis à l’issue d’un processus électoral dont la transparence en garantit l’acceptation par tous les acteurs politiques principalement ceux de l’opposition et de ce fait constitue le gage d’une stabilité sociale. Pour s’en convaincre, il faut que la neutralité et l’impartialité des autorités chargées de l’organisation et du contrôle des opérations électorales ne souffrent d’aucun grain de doute. Si la CENA revêt ces principes de crédibilité, il n’en est pas le cas pour le ministre de l’intérieur Monsieur Abdoulaye Daouda DIALLO dont la démarche partisane relève désormais d’un secret de polichinelle.

En effet, le fait qu’il soit membre de l’APR, de surcroît maire d’une commune gagnée justement au nom de ce parti suffit amplement pour qu’il soit inapte à organiser des élections transparentes, à plus forte raison lorsqu’il ne cesse de poser des actes qui entachent la transparence du processus électoral. Les observateurs sont témoins du sabotage dont l’opposition a été victime lors du référendum concernant la confection du bulletin du NON ; c’en est suivi la proclamation des résultats provisoires par le ministre de l’intérieur himself : un précédent dangereux et ceci après avoir privé à plus de 200 000 mille sénégalais d’exercer leur droit de vote sous le prétexte fallacieux de défaillances techniques ; et tout dernièrement la décision unilatérale d’admettre un pôle indépendant au sein de la commission de veille sur l’organisation des élections législatives en foulant aux pieds les termes du consensus arrêtés d’un commun accord avec l’opposition et les non-alignés ; à cela s’ajoutent les inacceptables souffrances – ayant occasionné la mort de deux compatriotes – que les Sénégalais endurent pour acquérir la nouvelle carte d’identité nationale biométrique malgré la rocambolesque somme de 50 000 000 000 que ce marché a coûté au contribuable sénégalais ainsi que les conditions nébuleuses de son attribution. A la lumière de tout ceci,  la JDS est d’avis que, la leçon principale qu’il faut en tirer est qu’il faille même consacrer comme principe de gouvernance démocratique est la suivante : pour l’intérêt supérieur du peuple sénégalais, l’organisation d’élections doit être confiée à partir de maintenant à une personnalité équidistante des chapelles politiques et consensuelle. C’est la raison pour laquelle, la JDS demande au Président Macky Sall de nommer une personnalité neutre et consensuelle à la tête du ministère de l’intérieur.

 

La JDS rappelle qu’ au lendemain des négociations ayant donné naissance au code électoral consensuel de 1992, s’étaient posés les premiers jalons de ce qu’on pourrait considérer comme une coutume politique, c’est-à-dire désigner une personnalité neutre et consensuelle en lui chargeant de conduire l’organisation des joutes électorales. En clair, c’est le général Lamine CISSE qui a été retenu pour l’élection présidentielle de 2000. Et récemment en 2012, c’est l’inspecteur général d’Etat Cheikh GUEYE qui était à la commande. Et ce n’est pas un hasard que les deux alternances politiques réalisées jusqu’ici dans notre pays l’ont été au sortir d’élections organisées par ces deux personnalités précitées, toutes deux marquées par un trait commun : l’impartialité.

Le gouvernement doit démissionner   

Nous constatons que depuis quelques jours le système sanitaire du Sénégal est sans appareil de radiothérapie. Cette rupture de la chaine de prise en charge des pathologies cancéreuses n’est causée que par l’absence d’une politique sanitaire cohérente. Car il est du ressort des autorités sanitaires d’anticiper, car « gouverner, c’est prévoir ». Les acteurs du système sanitaire devraient prendre des mesures de prévention contre la longue panne de ce prestigieux et unique appareil.

 

La radiothérapie constitue un moyen solide pour la prise en charge des pathologies cancéreuses ; elle est aussi efficace pour traiter les métastases de certains cancers comme ceux de l’appareil urologique etc. Ainsi les patients souffrant de pathologies cancéreuses et/ou de leurs complications sont actuellement dans une situation « d’inquiétude» avec la panne de cet appareil. Avec le système d’évacuation proposé par le ministère de la santé, le Sénégal montre qu’il méprise ses malades. Le gouvernement vient de démontrer son incapacité et son incompétence pour régler les problèmes les plus primaires des populations. Nous dénonçons la situation que vivent les cancéreux.  Cette situation indigne tous Sénégalais. La JDS exige la démission du gouvernement. Car, il n’a plus la légitimité de nous gouverner. Un pays qui méprise ses malades est un pays malade. La JDS demande fortement aux autorités sanitaires de doter les autres structures sanitaires du pays d’un plateau technique de radiothérapie moderne.

 

L’utilisation des appareils de radiothérapie nécessite une bonne maitrise. Pour cela, la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar dispose d’un corps d’enseignants qualifiés à même de former les spécialistes de radiothérapie (ou radiothérapeutes). Cependant, la maintenance des appareils bio-médicaux dans les structures hospitalières tels que les scanners, les appareils d’Imagerie par Résonne Magnétique (IRM), nécessite des ressources humaines spécialisées dans la maintenance bio-médicale et hospitalière. Aussi faut-il souligner que selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la maintenance reste un défi majeur dans les structures de santé publique en Afrique. Au Sénégal, il y’a peu d’Instituts pour la formation en maintenance bio-médicale et hospitalière. Rappelons que l’Institut le plus connu, c’est le Centre National de Formation des Techniciens en maintenance hospitalière de Diourbel. Les acteurs sanitaires doivent aussi penser à mettre en place d’autres centres ou instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) en matière de maintenance biomédicale et hospitalière dans chaque  région médicale.

En définitive, la JDS appelle l’opposition à l’unité autour d’un projet alternatif afin d’imposer une cohabitation à Macky Sall dès le mois de juillet prochain. Les conditions d’une victoire sont réunies !

 

Fait à Dakar, le 14 février 2017

Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme

JDS

Contacts : 775410837 /774380188

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