Confidence de Kiné Guèye, une toxicomane: « la prostitution m’a plongée dans l’enfer de la drogue »

Ils avaient la joie de vivre mais accros pour la plupart à l’héroïne, à la cocaïne et au cannabis. Ces toxicomanes ont vu la drogue les détruire et leur avenir basculer dans un gouffre sans fond, annihilant du coup, tout espoir d’une vie sociale stable et épanouie. L’Observateur a plongé ses lecteurs dans l’univers de ces consommateurs de drogue dure.

« Des amis m’ont initiée à la consommation de drogue et à la prostitution ». 

Parmi les témoignages recueillis, il y a ceux de Kiné Guèye. Âgée de 29 ans et ménagère, cette toxicomane se confie : « J’étais droguée à l’héroïne, à la cocaïne et au cannabis. Je fréquentais des personnes de mauvaises mœurs et ce sont elles qui m’ont initiée à la consommation de drogue et à la prostitution ».

« Depuis qu’un ami m’a proposé de l’héroïne en 1999, je vis l’enfer. »

Ousmane Dembélé, 55 ans, lui, a connu la drogue « par accident ». Tôlier de profession, Ousmane se drogue depuis 19 ans. « J’ai grandi dans un quartier chaud et étant jeune, je fréquentais une bande de dealers pour qui je faisais parfois des courses, en échange de quelques pièces ou de cornet de yamba », raconte-t-il.

 « La drépanocytose a ruiné mers études »

Quant à Diéynaba Hanne, élève de 25 ans, elle dit avoir sombré dans l’addiction au Tramadol sans en mesurer les conséquences. « Etant drépanocytose SS, je prenais souvent des injections d’anti-douleur. pour éviter les crises. (…) Quand mon médecin me faisait une injonction,; il prenait le soin de mixer le Tramadol pour éviter qu’il ne soit pas trop présent dans mon sang. (…) Plus le Tramadol m’apaisait, plus j’en abusais(…) Un jour, j’ai pris une douzaine d’ampoules et j’ai eu automatiquement une overdose. La drépanocytose a ruiné mers études », narre-t-elle.

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