Aldiouma Cissokho, réfugié mauritanien au Sénégal : « Nous voulons retourner chez nous, mais… »

09 avril 1089 -09 avril 2019. Voilà 20 ans jour pour jour, qu’une conflit éclatait entre le Sénégal et la Mauritanie. Un conflit qui aura fait plusieurs milliers de morts et de déplacés de part et d’autre Mais la communauté qui a été la plus affectée, c’est sans doute les réfugiés mauritaniens au Sénégal. En effet, 100 000 negros mauritaniens ont été expulsés de la Mauritanie dont les 70 000 vivent au Sénégal, les 20 000 au Mali.. La révélation a été fait par Aldiouma Cissokho, coordonnateur des réfugiés mauritaniens au Sénégal.

Face à la presse, ce mardi au siège de la RADDHO, Cissokho a dénoncé les conditions d’existence de ses compatriotes au Sénégal qu’il assimile à un dénie de citoyenneté. « En raison de la péremption des documents détenus par les réfugiés qui sont censés être prorogés chaque année, (,…) La quasi-totalité des réfugiés mauritaniens sont, du point de vue administratif, des illégaux. Cela remet leur droit fondamental de circuler de voyager », déclare M. Cissokho.

Les réfugiés mauritaniens sont d’autant plus inquiets de leur avenir que Haut commissariat des réfugiés(Hcr) à changé les règles administratives. Désormais, tout réfugié désirant d’obtenir un permis est obligé d’adresser une demande aux autorités Sénégalaises. . « Doit-on encore préciser que nous sommes de déplacés et apatrides? À quand la fin de cette errance dans l’angoisse quotidienne qui hantent le sommeil des milliers de familles au Sénégal et au Mali? », se demande-il dépité.

Sous le regard innocent d’enfants réfugiés présents dans la salle, M. Cissokho interpelle l’Etat du Sénégal par rapport à leur situation qui n’a que trop duré. « Nous ne voulons que retourner chez nous. Mais la situation des droits de l’homme est extrêmement grave. », à lancé M. Cissokho.

Dakar7.com

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