Cheikh M’bengue, latéral gauche: Son enfance, ses débuts en Football

Après les départs consécutifs de Assou-Ekotto, Tabanou, et Brison, l’AS Saint-Etienne devait réagir et trouver un potentiel titulaire au poste d’arrière latéral gauche. Ne disposant plus que d’un seul latéral gauche de formation, Polomat, Galtier était donc dans l’obligation de recruter assez vite un joueur à la fois performant et régulier pour assurer la pérennité du côté gauche stéphanois toute la saison. Alors, un matin du 20 juillet, dans l’édition hebdomadaire d’un journal sportif très connu en France, on annonçait un certain Cheikh M’bengue, spécialiste du poste d’arrière latéral gauche, du côté de Saint-Etienne. Coup de poker ou coup du sort, l’avenir nous le dira. Dakar 7 revient sur le parcours de Cheikh M’bengue, un des talentueux Lions du foot sur qui repose l’espoir de tout un peuple pour cette CAN 2017 au Gabon

 

La formation à Toulouse 
Toulouse, le 23 juillet 1988, la naissance de l’enfant prodigue, Cheikh M’bengue respire l’air pur de la ville rose pour la première fois, une ville à jamais dans son cœur qui façonnera ce footballeur en devenir. L’histoire d’amour de Cheikh avec le foot débute à l’âge de 6 ans dans un club de la banlieue de Toulouse le FA Roques. Durant deux ans, il apprend les bases, la passe, le tacle, la frappe… Pour autant, M’bengue ne restera que deux saisons dans ce club du FA Roques, car il rejoint assez vite, à l’âge de 8 ans, le Toulouse Fc (ou téfécé pour les intimes). Le jeune Cheikh qui avait commencé attaquant se retrouve repositionné en défense et développe un amour infaillible pour le tacle, le centre et les touches. L’alchimie fonctionne si bien qu’après dix ans de formation chez les jeunes toulousains le jeune joueur se voit proposer un contrat pro au Toulouse Fc.
Ça y est à 19 ans, Mbengue intègre l’effectif pro, et très vite la magie opère, puisque dès sa deuxième saison en pro (2008-2009), le toulousain est très régulièrement titularisé. Il enchaîne les performances, et pousse « les légendaires » Mansaré et Ilunga un peu plus sur la touche. Toutefois, son ascension fulgurante est interrompue par un certain goût, une certaine affection du tacle appuyé, celui qui s’effectue deux pieds décollés, avec une course d’élan de cinq mètres, qui embarque certes le ballon mais qui dégomme le porteur de balle en dommage collatéral. Entre 2007 et 2009, Mbengue aura deux suspensions rendues par la FFF pour tacle dangereux, il ne faut désormais plus sous-estimer le joueur, depuis qu’il est passé professionnel sa dimension physique et son impact ont gonflé (1,83 cm pour 80 kg).
Par ailleurs, les suspensions n’arrêteront pas la progression du joueur, bien au contraire, puisqu’il deviendra, entre 2009 et 2013 un maillon fort de la défense toulousaine avec une moyenne de 28 titularisations par saison. Par la même occasion, il devient international sénégalais en 2011, preuve que ses performances sont à la hauteur.
L’année 2013-2014 marque peut-être la fin d’un cycle (qui aura duré 17 ans tout de même) entre le téfécé et son poulain, très peu de titularisations au compteur de la saison et une envie d’ailleurs émerge pour Mbengue.

 

Cheikh avec la tunique de Rennes, son deuxième club en France

Cheikh avec la tunique de Rennes, son deuxième club en France
L’épopée rennaise 
La réaction du joueur ne se fait pas attendre, Cheikh signe du côté du Stade Rennais, changement de décor pour le toulousain de naissance, pourtant, le joueur ne perd pas ses repères en championnat et trouve rapidement ses marques en gagnant vite la confiance du coach Philippe Montanier. Mbengue passe alors trois saisons en Bretagne, avec 80 titularisations en Ligue 1 à la clé, un transfert plutôt réussi à première vue, cependant, à la fin de la saison dernière, le contrat de Cheikh n’est pas prolongé…

 

Cheikh Mbengue lors de son premier match avec Saint Eteinne. Il s'était blessé au bout de 8 mn

Cheikh Mbengue lors de son premier match avec Saint Eteinne. Il s’était blessé au bout de 8 mn
Le challenge stéphanois
Libre, Mbengue choisit donc de poser ses valises à Saint-Etienne, pour continuer son aventure chez les professionnels de Ligue 1, il signe ainsi pour trois ans chez les verts, et se voit titulaire dès le premier match (jusqu’ici tout allait bien) … La situation se dégrade lorsque le néo-stéphanois se blesse au bout de huit minutes de jeu, les interrogations se font de plus en plus sentir. Est-ce un joueur fragile ? Est-ce un joueur performant ? Va-t-il apporter un plus à Saint-Etienne ? Galtier a-t-il fait une erreur de le recruter ? Autant de questions auxquelles on ne peut répondre en ayant vu le joueur huit petites minutes sur tapis vert,  malgré tout, en analysant sa carrière, on peut déduire qu’avec 221 matchs de ligue 1 au compteur et 9 matchs de Ligue Europa, il a le niveau pour jouer à l’ASSE, toutefois, il lui reste tout a prouvé chez les verts, confirmer son niveau de jeu, prouver qu’il n’est pas un joueur fragile. Un joli défi s’offre encore au joueur de 28 ans, un âge où tout joueur de foot est censé être à l’apogée de sa carrière.
Avec l’Equipe.fr

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