Condamnation du policier Boughaleb pour le meurtre de Bassirou Faye : Me Bocar Thiam dénonce une décision politique

bassirouDifficile pour Me Bocar Thiam d’arriver à digérer l’arrêt rendu par la Chambre criminelle du tribunal de Dakar qui condamne son client, l’agent de police, Sidi Mohamed Boughaleb à 20 ans de prison et travaux forcés. La robe noire qui faisait face à la presse croit que son client a été condamné pour des raisons politiques et non judiciaires. Selon lui, l’affaire condamnant son client présente plusieurs curiosités. Pour rappel, le policier Sidi Mohamed Boughaleb a été condamné par la chambre criminelle du tribunal de Dakar, à 20 ans de travaux forcés pour le meurtre de l’étudiant Bassirou Faye, abattu par balle le 15 août 2014 lors des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre dans l’enceinte de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Me Bocar Thiam est convaincu de l’innocence de Sidi Mohammed Boughaleb. A l’en croire, cette affaire relève d’une grave erreur judiciaire. « La décision qui a été rendue ne reflète pas les débats d’audience. Au niveau des magistrats qui composaient la chambre criminelle, il n’y avait qu’un seul qui posait des questions durant tout le procès. Ce qui est inhabituel devant une telle chambre. Le rôle des magistrats est d’instruire le dossier, poser des questions et relever les zones d’ombre », lâche-t-il. A cet effet, il conteste le jugement rendu, du fait que le témoin oculaire du procès est un déséquilibré mental, qui a fourni des déclarations légères. Sur cette affaire, l’avocat de Sidi Mohamed Boughaleb demeure convaincu que le véritable meurtrier de Bassirou Faye est toujours dans la nature. Selon lui, le verdict rendu par ladite chambre, est uniquement pour faire plaisir à une demande sociale forte de justice réclamée par les étudiants. « Il fallait absolument trouver un coupable quelles qu’en soient les circonstances. Malgré les preuves de l’innocence de l’accusé, rapportées, la chambre criminelle est restée sourde. Il fallait trouver un coupable, et Sidi Mohammed Boughaleb était le parfait agneau de sacrifice. Il reste convaincu qu’aucune preuve scientifique attestant la preuve de la culpabilité de son client n’a été apportée. Il dénonce également le fait que la hiérarchie policière ne soit intervenue pour protéger un de ses agents tout au long de la procédure de cette affaire du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye. A noter que Sidi Mohammed Boughaleb, à l’issue de son procès, a été condamné à 20 ans de prison et travaux forcés, en plus de verser la somme de 20 millions de Fcfa à titre de dommages et intérêts à la famille du défunt.

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