Dégâts collatéraux du référendum : Ministres, Dg, Administrateurs etc. désertent leurs bureaux pour faire triompher le oui
Depuis que le Président Macky Sall a annoncé, le mardi 16 février 2016, une batterie de réformes constitutionnelles qu’il soumettra au peuple par voie référendaire, ses alliés, qui avaient déserté leur base respective, ont décidé de retourner sur le terrain. Objectif : faire triompher le oui après avoir perdu la bataille de la communication sur le reniement de leur mentor. Conséquence, presque tous les ministres ont déserté leurs bureaux pour aller à l’encontre des électeurs qui, apparemment, ne comprennent pas grand-chose à ce référendum. Idem pour les Directeurs généraux et Administrateurs de société nationale ou encore de simples fonctionnaires affiliés au parti au pouvoir. Si pour les déserteurs qui militent pour Dakar il est possible de faire un tour au bureau pour évacuer les dossiers après avoir battu campagne, pour ceux qui habitent l’intérieur du pays c’est quasi-impossible. Et, naturellement, c’est l’économie nationale, très mal en point, qui va en pâtir, surtout que nombre de syndicats ont décidé de faire face à l’Etat en annonçant une grève totale. Pis, outre ce ralentissement de l’économie nationale, toujours à l’état embryonnaire, une manne financière importante sera dépensée pour l’organisation de ce référendum. Certes, la démocratie a un coup mais, pour des réformettes, le Président Macky Sall pouvait épargner nos maigres ressources en soumettant son texte à l’Assemblée nationale. D’autant que la substance de ces réformes, à savoir la réduction du mandat en cours, a été biffé du texte.
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