D’origine nigériane, Tony Iwobi a été élu sous l’étiquette de la Ligue de Matteo Salvini, le parti d’extrême droite anti-immigration.

Il restera, dans l’histoire politique italienne, comme le tout premier sénateur noir. Curieusement, Tony Iwobi est pourtant élu sous l’étiquette de la Ligue, le parti d’extrême droite anti-immigration de Matteo Salvini. Ce mardi, c’est l’intéressé qui a lui-même annoncé la nouvelle sur son compte Facebook.

« Chers amis, c’est avec une grande émotion que je vous annonce que j’ai été élu sénateur de la République. Après plus de 25 ans de batailles dans la grande famille de la Ligue, une nouvelle grande aventure va commencer », a-t-il écrit. Les résultats officiels, et donc les noms des élus, ne seront connus que dans les prochains jours, les tribunaux devant encore trancher sur certains cas litigieux, mais Tony Iwobi semble ne pas être concerné.

Depuis 1976 en Italie

« Mes remerciements vont à Matteo Salvini, un grand leader qui a porté la Ligue au poste de première force » de la droite italienne, a ajouté Tony Iwobi. D’origine nigériane, ce catholique est arrivé en Italie en 1976. Il a dirigé une entreprise informatique avant de se lancer dans la politique en 1993 au sein de la Ligue.

Il avait affirmé dans une interview en 2014 avoir choisi la Ligue, à l’époque un mouvement autonomiste, en raison de la volonté de ce parti de se battre pour le fédéralisme. « Le Nigeria a 36 États autonomes et confédérés. C’est un projet qui fonctionne en Afrique, pourquoi est-ce qu’il ne fonctionnerait pas ici ? », avait-il estimé.

« L’intégration est aussi faite de devoirs »

Tony Iwobi était depuis 2014 responsable du dossier de l’immigration au sein de la Ligue. Sur l’immigration, il a les idées claires : « L’intégration est faite aussi de devoirs, pas seulement de droits », dit-il.

« En ce qui me concerne, Matteo Salvini et la Ligue représentent une barrière importante contre le racisme. La discrimination naît justement quand prolifère l’immigration clandestine, qui est l’antichambre de l’injustice sociale et de l’insécurité », avait-il dit au moment de lancer sa candidature au Sénat.

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