Fin de mandat de Macky Sall au 3 Avril prochain : Ousmane Sonko va saisir les instances juridiques internationales

Ce n’est pas le procureur Serigne Bassirou Guèye qui va faire fléchir le leader de PASTEF dans sa démarche consistant à mettre à nu la gouvernance de Macky Sall, loin d’être « sobre et vertueuse » sous tous ses aspects. Selon Ousmane Sonko, la justice est rendue au nom du peuple, c’est pourquoi il compte poursuivre sa mission de leader d’opinion pour éclairer la lanterne des Sénégalais. Et cela, tant que la justice restera confinée aux ordres de l’exécutif, celle-ci sera critiquée. Il a même décidé de saisir de hautes instances juridiques nationales comme internationales pour demander au président Macky Sall, dont le mandat arrive à expiration le 3 Avril prochain, de céder le plancher.

Des organes de contrôle comme moyens de pression contre l’opposition

En conférence de presse, le leader de PASTEF a axé son discours sur le mode de gouvernance peu orthodoxe du président de la République depuis qu’il est arrivé au pouvoir. Ousmane Sonko, a fait une pertinente analyse sur trois (3) niveaux. Notamment la gouvernance administrative et judiciaire; la gouvernance budgétaire et financière et la gouvernance économique. Sur tous ces chapitres « le régime en place a brillé par son incompétence, par le népotisme et la corruption » fait remarquer l’inspecteur des Impôts. Lequel a été radié de la fonction publique pour avoir porté à la connaissance de ses compatriotes, des malversations, des actes de corruption et de concussion de la part de l’Etat. Concernant les différents rapports produits par les organes de contrôle du management public, Sonko qui a manifesté sa solidarité à Khalifa Sall, a rappelé que « seul l’Ofnac a un pouvoir de saisine pour transmettre directement des dossiers à la justice ». Ce qui n’est pas le cas pour les autres structures comme le Centif, l’Armp, la Cour des comptes, ou encore l’IGE dont les dossiers sont transmis par le président de la République selon qu’on est dans son camp ou non. Des mécanismes de contrôle qui dépendent de la chancellerie, et qui avaient pourtant épinglé pas mal de proches du chef de l’Etat sans que ces délinquants financiers ne soient inquiétés outre mesure.

« Au même titre que Khalifa Sall, le chef de l’Etat doit expliquer aux Sénégalais l’utilisation de ses fonds politiques, de 8 milliards F Cfa »

Au même titre que le maire de Dakar, il estime que Macky Sall doit des explications aux contribuables Sénégalais, sur la gestion de ses fonds politiques de l’ordre de huit (8) milliards F Cfa. C’est la raison pour laquelle le chef de file de PASTEF considère que l’affaire Khalifa Sall et auparavant le dossier Karim Wade tout comme l’acharnement du procureur de la République sur certains opposants, ne relèvent que de considération d’ordre politicien. Revenant sur la dernière sortie du procureur Serigne Bassirou Guèye, sous fond de menaces, l’inspecteur des Impôts n’entend pas changer d’un iota, dans sa démarche de lanceur d’alertes, et demande au magistrat de respecter les Sénégalais.

« A partir du 3 Avril prochain, je ne vais plus reconnaître Macky Sall comme président »

Il en appelle d’ailleurs à l’unité de l’opposition pour chasser Macky Sall du pouvoir et remettre le Sénégal sur les rails. Aujourd’hui, les fondamentaux de la République semblent plonger dans une précarité marquée par la promotion du régionalisme et de l’ethnicisme. Pour Sonko, voilà la meilleure façon de fragiliser la cohésion sociale. Déjà, à partir du 3 Avril prochain, il promet de se faire entendre à travers un plan d’action qu’il compte dérouler au plan national et international. C’est parce qu’il n’y a jusque là, aucune disposition transitoire qui légitime l’exercice du pouvoir par le président de la République dont le mandat quinquennal arrive à terme au mois d’Avril prochain. Au delà de cette échéance, le patron de PASTEF va saisir dans un premier temps le Conseil constitutionnel avant de se présenter devant la Cour de justice de la Cedeao. L’objectif selon lui, est d’invalider les deux (2) ans que Macky Sall a injustement rajouté au mandat de cinq (5) ans pour lequel il avait été élu.

Dakar7.com

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