Dakar est le premier partenaire commercial de Paris en Afrique, mais occupe la 62e place des clients de la France dans le monde, cependant, ces échanges commerciaux bilatéraux restent denses et déséquilibrés en faveur du pays de François Hollande.
Les relations commerciales entre la France et le Sénégal respirent la bonne santé ; du moins côté français. Ce n’est pas donc un hasard si le Sénégal est l’un des principaux partenaires commerciaux de la France sur le continent. Le volume des échanges commerciaux entre Dakar et Paris s’élève à 853 millions d’euros, environ 560 milliards de francs Cfa, en 2015. Reste que la balance commerciale est excédentaire en faveur de la France de 681 millions d’euros, soit 447 milliards de francs Cfa. C’est ce qui ressort d’un document officiel du service économique à l’étranger du ministère français de l’Economie des finances et comptes publics publié sur le site dudit ministère en date du 20 juin.
La note souligne que Le Sénégal est le premier « excédent en Afrique de l’Ouest et le 2ème en Afrique subsaharienne après l’Afrique du Sud ». D’après la même source « les exportations sénégalaises vers la France sont composées très majoritairement de produits des filières agricoles et de la pêche, sont comprises entre 70 millions d’euros et 100 millions d’euros depuis plus de dix ans.
Parlant toujours de ces « échanges bilatéraux denses et déséquilibrés en faveur de la France », le document du service économique à l’étranger renseigne « qu’en matière de commerce, le Sénégal est l’un des principaux partenaires de la France en Afrique » et les échanges entre les deux pays se sont élevés à 853 millions d’euros l’année dernière avec une hausse de 5,2% par rapport à 2014.
ECHANGES COMMERCIAUX DESEQUILIBRES
«Cette performance est fortement liée à une hausse des exportations d’équipements ménagers (42 millions d’euros contre 31 millions d’euros en 2014), de machines industrielles et agricoles (97 millions d’euros contre 66 millions d’euros en 2014) et des matériaux de transport (54 millions d’euros contre 28 millions en 2014). », explique en détails la même source.
Ajoutant que les livraisons de produits pétroliers au Sénégal ont chuté à 45 millions d’euros, environ 295,2 Milliards de francs Cfa, soit une baisse de 15%. « Hors produits pétroliers, nos exportations progressent de 7,4% et s’établissent à 725 millions d’euros (475,6 milliards de francs, contre 675 millions d’euros, soit 442,8 milliards en 2014, confirmant le regain de d’attractivité du Sénégal pour les marques françaises.
« Les ventes françaises à destination du Sénégal restent, observe le texte, fortement concentrées sur quelques produits : les céréales (14%), les produits des industries agro-alimentaires (11%), les équipements et machines (25%), les produits pharmaceutiques (11%) et les carburants (6%) ».
« Le Sénégal se positionne ainsi comme le 62ème client dans le monde de la France en 2015 et son troisième client en Afrique de l’Ouest après le Nigéria (1,5 milliards d’euros) et la Cote d’Ivoire (1 milliards d’euros).
Par ailleurs, le ministère français de l’Economie fait remarquer que « les importations françaises en provenance du Sénégal sont modestes, comprises entre 70 millions et 100 millions d’euros depuis plus de dix ans ».
Elles ont atteint 86 millions d’euros, soit 56,4 milliards de francs Cfa, en 2015 en hausse de 5% par rapport à l’année précédente. « Elles se composent très majoritairement de produits des filières agricoles et de la pêche » informe le document de Bercy.
Cependant, « si la France demeure de loin le principal fournisseur du pays, cette position est fortement contestée depuis le début des années 2000 avec la montée en puissance de la Chine et du Nigéria », concède néanmoins le ministère français de l’Economie.
Mamadou SARR
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