Grande Bretagne: Le ministre de la Défense démissionne

Accusé de harcèlement sexuel, le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a démissionné ce mercredi, a indiqué un porte-parole du ministère.

Michael Fallon, grand soutien du Premier ministre Theresa May dans le dossier du Brexit, a rendu sa démission au moment où un vent d’accusations de harcèlement sexuel souffle sur la classe politique britannique.

Les noms d’une quarantaine de parlementaires, parmi lesquels six ministres, seraient confinés dans une liste détenue par les médias britanniques.

Le ministre âgé de 65 ans avait été accusé d’avoir posé sa main sur le genou de la journaliste Julia Hartley-Brewer au cours d’un dîner, lors de la conférence du parti conservateur, en 2002.

Fallon, en poste depuis juillet 2014, a déclaré à la BBC que son comportement dans le passé n’avait « peut-être pas été à la hauteur ».

Julia Hartley-Brewer, son accusatrice, n’en revient pas.

Sur son compte twitter, elle laisse entrevoir sa surprise : « Mon dieu. Sir Michael Fallon vient de démissionner du ministère de la Défense. Je doute que la raison en soit mon genou ».

Interrogée sur la chaîne SkyNews, elle s’est dite « incroyablement choquée », rappelant que l’incident avait eu lieu il y a quinze ans.

« J’imagine qu’il y a d’autres accusations à venir », a-t-elle commenté, ajoutant : « Je doute vraiment que ce soit à cause de mon genou, et si c’est le cas c’est vraiment absurde et fou ».

Pour sa part, Theresa May a salué le courage de son ancien collaborateur.

« J’apprécie la manière particulièrement sérieuse avec laquelle vous avez considéré votre position et l’exemple particulier que vous souhaitez donner aux militaires et aux femmes », a-t-elle réagi.

Le gouvernement britannique a annoncé jeudi la nomination de Gavin Williamson, 41 ans, comme ministre de la Défense en remplacement de Michael Fallon.

Elu député pour la première fois en 2010, M. Williamson était, jusqu’à sa nomination, en charge de faire respecter la discipline parlementaire au sein du Parti conservateur lors des votes au parlement de Westminster.

BBC

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