La grève des prisonniers de Rebeuss inquiète au plus niveau la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO). Cette inquiétude s’explique, selon Aboubacry Mbodj et Cie par « la crise profonde qui affecte le système pénitentiaire sénégalais depuis plusieurs décennies ». Et, justifie-t-on chez les droits de « l’hommiste », la grève de la faim décrétée le 15 septembre par les mille sept cents (1700) pensionnaires de la prison de Rebeuss en est une parfaite illustration.
Déplorant cette situation qui traduit une profonde crise qui se caractérise par de mauvaises conditions de détention, dues au surpeuplement des prisons, à la mauvaise qualité de l’alimentation, au manque d’eau et d’hygiène, etc, la RADDHO est d’avis qu’il est « inacceptable et injustifiable dans un pays comme le Sénégal qui se targue d’être une vitrine de la démocratie et un Etat de droit ayant comme responsabilité de veiller au respect de la dignité humaine et au traitement égal de tous les citoyens devant la loi ».
« La prison n’est pas un garage, mais un lieu de privation de liberté où les détenus », précise Abdoubacry Mbodji dans sa note qu’il a envoyé à dakar7. Et de rappeler que ces derniers continuent encore de jouir de leurs droits humains fondamentaux tels que l’alimentation, l’éducation, la santé et l’hygiène. Ainsi, il interpelle les autorités gouvernementales pour qu’elles accordent une plus grande attention au respect des droits de la personne humaine, fut-elle un détenu et exige que des mesures idoines soient prises dans les meilleurs délais afin de mettre un terme à cette profonde crise qui affecte le système pénitentiaire sénégalais et qui risque de ternir l’image du pays.
dakar7.com
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