Le leader du groupe EI, al-Baghdadi appelle à combattre la Turquie

Après plus d’un an de silence, le chef du groupe Etat islamique a diffusé dans la nuit du jeudi 3 novembre un nouveau message audio exhortant ses troupes à combattre jusqu’au bout à Mossoul. Alors que les forces irakiennes et leurs alliés entrent dans la deuxième ville d’Irak, Abou Bakr al-Baghdadi exhorte ses troupes à tenir. « Ne vous repliez pas », dit-il tout en appelant à de nouveaux attentats à l’étranger, et notamment pour la première fois en Turquie.

C’est un message de 29 minutes dans lequel Abou Bakr al-Baghdadi se pose pour la première fois en chef de guerre. Il donne des consignes à ses combattants en pleine bataille de Mossoul. Alors que ses ennemis sont entrés dans la ville, le leader de l’EI appelle ses troupes à ne pas se rendre, à combattre « les ennemis de Dieu » jusqu’au bout, en s’élançant « vers le martyre ».

Pour rappel, lors des deux premières semaines de la bataille de Mossoul, l’organisation a déja revendiqué 76 attaques suicides. Mais Baghdadi appelle aussi ses soldats à obéir à leurs émirs, signe peut-être de dissensions dans ses rangs alors que ses forces reculent sur tous les fronts.

Il cite en exemple les jihadistes de sa franchise libyenne de Syrte qui, depuis le mois de mai, ont combattu jusqu’à la mort. Le calife du groupe EI joue aussi sur la corde des haines entre sunnites et chiites : « Ne voyez-vous pas que les chiites détruisent vos terres sous prétexte de combattre l’Etat islamique ? »

Un appel au jihad local, mais aussi global : Baghdadi ordonne pour la première fois de mener des attentats contre la Turquie, dont l’armée combat aussi à Mossoul. « Attaquez-la », « vengez-vous », dit-il. Il passe en revue toutes ses franchises dans le monde et appelle ses partisans à l’international à de nouveau attentats, en particulier contre l’Arabie Saoudite.

Rfi.fr

L’authenticité ne fait guère de doute. L’audio est diffusé par al-Furqan, la branche médias officielle et historique de l’organisation Etat islamique. « Mais rien, note le chercheur Romain Caillet, ne permet de dater ce message », le premier depuis plus d’un an.

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