Macky fait fi des menaces de Yaya Jammeh : Des opposants gambiens à Dakar brûlent Banjul

macyaLe Président de la République de Gambie Yaya Jammeh avait haussé le ton contre son homologue du Sénégal, le Président Macky Saall dans son interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Yaya Jammeh reproche à Macky Sall de laisser librement les opposants à son régime s’exprimer librement sur le territoire sénégalais. Ce que n’admettaient pas ses prédécesseurs. Ainsi, martèle-t-il : « Macky, lui, le fait sans vergogne. Son gouvernement protège tous ceux qui complotent contre mon pays, tous ceux qui commettent des délits en Gambie et qui fuient en prétendant que leurs droits sont bafoués ». Et de charger : « Si ces personnes qu’il protège attaquent la Gambie, alors j’attaquerai le Sénégal. J’y suis prêt ». Voilà qui va apporter davantage de l’eau au moulin du Président Yaya Jammeh. Lors d’un forum de deux jours organisé à Dakar, réunissant les opposants et activistes à son régime, ces derniers ont profité d’un rapport publié par Amnesty international publié ce jeudi 2 juin sur la répression dans leur pays pour s’en prendre à lui. Pis, ils appellent les Etats de la sous-région, notamment ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à isoler le régime de Yaya Jammeh. Selon l’ancien ministre et opposant gambien Amadou Scattered Janneh : « La lutte que nous menons doit être une préoccupation pour tous, surtout le Sénégal, unique pays limitrophe de la Gambie ». Il qualifie de « tragique la situation des droits de l’Homme » en Gambie sous l’ère Yaya Jammeh. Toutefois, selon le site Jeuneafrique.com qui relaie l’information, Amadou Scattered Janneh qui prône des moyens pacifiques de lutte, appelle à des sanctions contre le régime de Yaya Jaammeh « mais pas forcément économiques pour éviter de nuire à la population (gambienne) ». L’activiste gambienne Fatoumata Tambanjang renchérit : « Lorsque la case de votre voisin brûle, si vous avez de l’eau, allez éteindre le feu ». Poussant le bouchon loin, elle lance un appel en direction du Nigeria, principale puissance africaine et à son Président Muhammadu Buhari. Elle recommande des sanctions ciblées comme le gel des avoirs de Yaya Jammeh ainsi que de ses proches et les empêcher également de voyager. Amnesty international soutient aussi l’idée selon laquelle, la communauté internationale en général et la Cedeao en particulier doivent accroître la pression sur la Gambie ». Amnesty international demande même à la Cedeao d’envisager la suspension de la Gambie, si aucune avancée n’est réalisée sur le terrain des droits humains. Dans son rapport paru à l’avant-veille du sommet de la Cedeao qui doit se tenir à Dakar et à six mois de l’élection présidentielle en Gambie à laquelle Jammeh est candidat, l’Ong qui lutte pour la défense des droits de l’Homme affirme que l’espace déjà très réduit concédé à toute forme de dissidence dans ce pays, s’est encore rétréci sous l’effet d’une répression accrue.

Dakar7.COM

 

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