Pikine: Des jeunes et des femmes formés dans la prévention contre l’extrémisme violent

L’ONG partners West Africa Sénégal en collaboration avec l’ambassade des États-Unis a initié une session de formation à l’hôtel de ville de pikine une session de formation de deux jours sur le thème : Impliquer les femmes et les jeunes dans la prévention du recrutement par les réseaux extrémistes.

Plus de 20 femmes et jeunes ont subi une formation les 04 et 05 février 2019 à la salle de délibération de l’hôtel de ville de pikine. Elles ont été formées sur le processus de radicalisation des jeunes mais également sur l’implication des femmes et des jeunes dans la prévention du recrutement par les réseaux extrémistes. Aujourd’hui, le constat est que plusieurs sénégalais empruntent la voie de l’émigration irrégulière. Et certains parmi eux tombent entre les mains de groupes djihadistes, une fois leur projet de voyage échoué.

D’après l’OIM, en 2017, le Sénégal a reçu 3023 refoulés dont 79 femmes. Dans cette répartition, les régions les plus affectées par ce phénomène sont respectivement kolda( 751) les banlieues de Dakar (390) Tambacounda (341) Sédhiou( 241) et Kaolack (129). Et c’est pour prévenir des risques de radicalisation de cette couche vulnérable que Partners West Africa Sénégal avec l’appui technique et financier de l’ambassade des États-Unis au Sénégal, met en oeuvre le projet » Engaging women ans youth in the prevent of recruitment by extremist network » ( Impliquer les femmes et les jeunes dans la prévention du recrutement par les réseaux extrémistes.).

L’objectif général de ce projet est de réduire les risques d’enrôlement des jeunes et des femmes par les groupes extrémistes dans les localités cibles que sont: Parcelles Assainies, Grand Yoff, Pikine et Thiaroye. Le choix de la banlieue n’est pas fortuit , car elle est considérée comme un milieu propice pour les réseaux extrémistes.

Il est attendu des populations-cibles une nouvelle approche de leur propre sécurité par la voie du dialogue, de la collaboration et de la sensibilisation continue au rythme de leurs réalités. Durant l’atelier les parties prenantes de la rencontre ont discuté des problèmes de l’extrémisme violent et de la migration clandestine.

Pour cette plateforme d’échanges, le taux élevé de chômage et l’accès facile à Internet au Sénégal exposent les jeunes aux risques de recrutement et de radicalisation. Ensuite, des réflexions ont été menées autour du rôle et d l’apport important des femmes dans la lutte contre l’émigration clandestine. Selon elles, la sensibilisation est primordiale dans cette lutte. À l’issue de ces 02 jours de conclave, quatre recommandations générales ont été dégagées : impliquer les collectivités locales pour le recrutement des jeunes et le financement de leurs projets, Inciter l’État à revoir le système éducatif par l’insertion des métiers dans le cursus scolaire, appuyer techniquement et financièrement les différentes structures et relais engagés dans la lutte contre l’émigration clandestine et l’extrémisme violent; et en fin organiser des séances de sensibilisation pour une lutte efficace contre l’émigration clandestine et l’extrémisme violent et de la migration clandestine et l’extrémisme violent

La session s’est tenue sous la présence effective du sous préfet de Dagoudane, de madame Thioune, inspectrice à la direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale et du professeur Adjaratou Wakha Aidara Ndiaye Directrice exécutive de partners West Africa Sénégal.

Dakar7.com

Comments are closed.