Poursuivi pour trafic de drogue: Le policier Ibrahima Dieng mouille le commissaire Keita

Le procès du policier de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiant(Ocrtis), Ibrahima Dieng, impliqué dans une affaire de trafic de drogue, s’est tenu, hier, par la Chambre criminelle de Dakar. Attrait à la barre en compagnie de sa « source » Awa Thiam, le policier a nié les faits et parle de complot. Dans les colonnes de l’Observateur, il revient sur le film de son arrestation. « Arrivé au lieu indiqué, j’ai trouvé un groupe de gens qui, dès qu’ils m’ont vu, se sont levés et partis. J’ai retrouvé deux joints de chanvre indien entamés et non entamés, un étui contenant de la poudre. Je ne savais pas, en ce moment, si c’était de la drogue. (…) J’ai bipé Awa (Thiam)(…) elle m’a appelé. Je lui ai dit de me trouver des infos sur des Nigérians opérant du côté de Yoff. Je suis venu chez Awa faire le guet à quelques mètres de chez elle, afin de pouvoir suivre George, une fois qu’il sortira. », raconte  le policier.

Une fois des informations obtenues, le policier mis en cause dit avoir appelé son chef pour lui parler du recoupement. « Mais alors que j’attendais Georges, j’ai vu des hommes avec des chiens. Ils m’ont fait sortir de la voiture, l’ont fouillée avec leur chiens qui n’ont rien vu. Awa Thiam aussi est sortie de la maison avec des hommes et m’a dit que dès que Georges est sorti, ces hommes sont arrivés et ont trouvé du haschisch laissé par ce dernier. », relate-t-il.

S’agissant de sa supposée relation amoureuse avec Awa Thiam, le policier dément et accuse le commissaire Cheikhna Keita, radié de la police. « C’est le commissaire Keita. Lorsqu’il s’est rapproché des Nigérians, il leur a dit: après l’arrestation des 30 Nigérians que c’est Awa Thiam ma source et que j’étais surement son petit ami. Ce qui est faux! j’ai une femme que je respecte et il arrivait même que ça soit elle qui donne mon téléphone lorsqu’Awa m’appelait », révèle le policier qui dit avoir reçu des menaces de mort lorsqu’il filait les trafiquants de drogue. « On m’a dit que si je n’arrêtais pas, je pouvais être tué ou envoyé en prison », dit-il.

Mais ces déclarations n’ont pas apparemment convaincu le procureur de la République. Accusé de trafic de drogue et de blanchiment d’argent, le policier Dieng risque 12 ans de travaux forcés.

Le délibéré est attendu le 6 mars 2018.

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