Rapport OFNAC: Dakar, capitale de la corruption

ofnacL’examen des réclamations reçues par l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) montre que sur les 320 plaintes et dénonciations reçues entre 2014 et 2015, 207 d’entre eux soit 65%, proviennent de la région de Dakar, a indiqué mardi la présidente de cet organe Nafi Ngom Keïta, lors de la publication de son rapport.

Entre 2014 et 2015, l’Ofnac a reçu 320 plaintes et dénonciations, dont 114 par lettres, 111 par appel au numéro vert, 34 par mail et une par application mobile. D’après un extrait du rapport sur les 209 plaintes et dénonciations physiques reçues, 134, soit 64,11%, sont dans le champ de compétence de l’Ofnac, contre 75 plaintes, soit 35,89% pour lesquelles l’Ofanc s’est déclaré incompétent. «L’examen des réclamations a aussi fait remarquer que pour l’essentiel, les plaintes provienne t de la région de Dakar avec un total de 207, soit environ 65%. Toutefois, toutes les régions sont concernées à l’exception de Kédougou. Le nombre de plaintes venant de l’étranger s’élève à deux », a annoncé Nafi Ngom Keïta. Selon la présidente de l’Ofnac, il apparait, sans conteste, que les plaintes et dénonciations fournissent des informations importantes sur le vécu des Sénégalais, leur niveau de frustration, surtout dans la relation avec le service public. «C’est pourquoi, l’Ofnac procède à une analyse des plaintes pour observer les grandes tendances, comprendre les manifestations de la corruption suivant les secteurs d’activité ; la nature des pratiques alléguées, etc», a-t-elle poursuivi.Au total, dans le cadre de ses activités de prévention, l’Ofnac a exécuté, au cours de la période couverte par le rapport, 100 missions de prévention, pour 266 destinations cibles à travers le pays. Près de 70 000 personnes cibles ont été reçues ou rencontrées. «Une évolution positive des plaintes dont l’objet relève du domaine de compétence de l’Ofnac a été notée, elle s’explique par l »accessibilité, l’ouverture et l’écoute des personnels de l’Ofanc. Elle découle aussi du travail d’information et de sensibilisation réalisé auprès des différentes cibles. Ainsi, de 58,82% en 2014, les plaintes dont l’objet relève du domaine de compétence de l’Ofnac sont passées de 68,42% en 2015 », a estimé la dame de l’Ofnac. Le rapport de l’Ofnac, souligne aussi que les conflits fonciers sont récurrents, avec près de 50 dossiers, ils représentent la thématique la plus massive durant la période de référence. «Il convient de relever que l’importance de cette catégorie de réclamations est quelque peu atténuée par le fait que les initiateurs sont regroupés dans des collectives et coopératives d’habitat qui comprennent des centaines de membres », a précisé Nafi Ngom Keïta. A côté de la question foncière, les dénonciations et récriminations visant les services de transports terrestres et de sécurité publique sont très perceptibles. Relativement à la catégorisation des entités concernées par les plaintes et dénonciations, il est a relever que les structures publiques sont les plus visées avec 133 plaintes contre l’administration et 75 contre les collectivités locales. Quant à l’analyse genre, elle laisse apparaître que les plaintes déposées par les femmes sont au nombre de 14 et concernent en général, le secteur du «petit commerce».

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