(Commentaire) L’opportunisme « électoraliste » de « Y’en a marre « 

Cinq (5) ans après avoir accompagné le président Macky Sall dans sa marche vers le sommet, voilà que les jeunes rappeurs regroupés au sein du mouvement « Y’en a marre » sont sortis de leur hibernation pour reprendre du service. La bande à « Thiat » et à Malal Tall alias « fou malade » a décidé de regagner la rue pour dénoncer les errements du régime de la seconde alternance. Pourtant, ces « rats -peurs », qui ont posé des actes dédiés au rôle de la société civile, ont dû rater plusieurs occasions de défendre les intérêts des populations comme ils prétendent le faire. Et c’est à se demander est-ce que si la crise scolaire et universitaire, le processus électoral et ses corollaires, l’insécurité des citoyens, la demande sociale et la récurrence des accidents de la circulation avec des pertes en vies humaines incommensurables, les intéresse véritablement…

Quand Macky Sall sauve « Y’en a marre » de la guillotine…Congolaise

C’est pourquoi l’opportunisme « électoraliste » que leur colle le camp du président Macky Sall à quelques petits mois des élections législatives, semble pertinent à bien des égards. Car le moment choisi pour râler, tout comme le radicalisme apparent qui caractérise leur nouveau combat ont un relent revanchard contre un candidat à la présidentielle de 2012 qui leur a tourné le dos, une fois élu chef de l’Etat. Au Congo Kinshasa où les membres du mouvement Y’en a marre s’étaient fait arrêter, et emprisonner pendant une semaine, dans le cadre de leur campagne de sensibilisation et d’éveil des consciences citoyennes, c’est le président Macky Sall qui était venu à la rescousse pour tirer d’affaire Fadel Barro et ses amis. Autant comprendre que ce qui est valable pour le Sénégal reconnu « démocratique », ne l’est pas forcément chez nos voisins Africains. Et rappelons qu’en dépit des dispositions mises en place par la Gambie, dont la jeunesse voulait accueillir « Y’en a marre » dans cette même période, ces rappeurs dopés par l’élan populaire et le spectacle qui avaient accompagné la chute du président Wade, n’ont jamais osé poser le pied chez Yaya Jammeh.

D’où vient le budget de fonctionnement de ces rappeurs en perte de vitesse ?

Aujourd’hui, le discours est redevenu révolutionnaire et hostile avec un fond de défi portant sur la mobilisation d’un (1) million de Sénégalais à la Place de l’Obélisque, tous en noir pour certainement dépeindre un tableau sombre de la politique que mène le pouvoir actuel. Mais pour ce qui concerne les moyens de sa « politique », l’argent de la corruption de la fédération Russe d’athlétisme qui a mis Lamine Diack dans de sales draps, avait également servi à « Y’en a marre » dont aucun des membres n’a encore démenti cette allégation du président de IAAF, de façon convaincante. S’ils s’étaient opposés contre un troisième mandat contre le président Abdoulaye Wade, Thiaat, Malal, Kilifa et Fadel Barro, Cie récusent cette fois, la mal gouvernance, un net recul démocratique et la promotion d’une justice sélective depuis que Macky Sall est arrivé au pouvoir. Mais la transparence et la morale leur recommandent de dire aux Sénégalais les lobbies secrets qui les manipulent et les financent. surtout lorsque le commun des compatriotes sait que cet art qu’est le rap galsen, ne nourrit pas du tout Y’en a marre…

Dakar7.com

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