Reddition des comptes à double vitesses : Et si Macky, Niasse et Tanor éclairaient l’opinion sur leur gestion antérieure ?

Le président Abdoulaye Wade avait bien raison de demander à ce que la reddition des comptes remonte aux premières heures de la gestion des deniers publics. C’est-à-dire  de 1960 à maintenant. Une position tranchée l’ex chef de l’Etat qui semblait incomprise au début. Mais celle-ci s’est avérée pertinente quelques années plus tard, au regard des développements judiciaires qui n’ont révélé finalement qu’une chasse aux sorcières et une logique de règlements de comptes politiques. Mais le moins que l’on puisse constater pour le déplorer, c’est que ceux-là qui font montre de transparence aujourd’hui en décrétant l’ère des ruptures, ne sont pas irréprochables dans leur gestion. Notamment du point de vue de leur niveau de responsabilité respective sur l’utilisation de l’argent du contribuable. Dans ce lot de « tartuffes » politiques, le président Macky Sall a traîné des casseroles, avec la gestion des sept (7) milliards F Cfa, représentant les fameux fonds Taïwanais. Jusque-là, mystère et boule de gomme sur la traçabilité de cet argent qu’Idrissa Seck avait pourtant soulevé sans être suivi. L’on se rappelle également l’affaire des passeports Taïwanais dans laquelle l’actuel président de l’Assemblée nationale était trempé jusqu’au cou. Des irrégularités notoires étaient d’ailleurs relevées contre Moustapha Niasse en 2002, même s’il n’a été nullement inculpé par la suite. L’ancien ministre des Affaires présidentielles d’Abdou Diouf ne sort pas également du lot des personnalités de l’Etat qui doivent des explications aux Sénégalais. La gestion des licences de pêche qui était logée à la présidence, sous Diouf, était du ressort d’Ousmane Tanor Dieng. A y voir de plus près, la déclaration de patrimoine quoique consacrée par l’article 37 de la Constitution, ne garantit pas la bonne foi des personnalités de l’Etat. Aujourd’hui, plus que jamais, les contribuables Sénégalais ont droit à des informations relatives à ces dossiers, surtout dans un contexte dit du retour à l’Etat de droit. Sans quoi, le commun des Sénégalais ne peut s’empêcher de croire à une reddition des comptes à double vitesses.

Dakar7.com

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