Serment, pronostics hazadeux: Quand Sonko joue son avenir politique.

« Si Macky Sall prend le TER, se rend à Diamniadio et revenir sur Dakar, je ne mérite plus le nom de Sonko ». Ces propos de Ousmane Sonko, extrait d’une vidéo devenue virale, a suscité beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux au lendemain du démarrage du Train express régional (TER). Et pourtant, devant l’Assemblée nationale, le leader de PASTEF avait juré que le TER n’allait jamais rouler. Mais Sonko s’est fourvoyé puisque le TER a bel et bien roulé, hier avec de milliers de passagers à bord. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’opposant fait de pareilles déclarations engageant son honneur et sa parole. À Ziguinchor, lors de son meeting d’investiture, le leader de PASTEF avait aussi juré que son adversaire Benoît Sambou, tête de liste de la coalition Benno Bok Yakaar à Ziguinchor pour les élections locales n’aura même pas les 1/4 des voix à l’issue du scrutin du 23 janvier 2022. « Si le candidat de Benno Bok Yakaar (Benoît Sambou) récolte 25% des suffrages à Ziguinchor, je ne suis plus digne de porter le nom Sonko ». Sur quoi se fondait le leader des « Patriotes » pour faire de telles affirmations? Pourquoi jurer sur une choses dont il ne maîtrise pas tous les détails ? Quelle réponse Sonko va-t-il servir aux Sénégalais maintenant que le TER a sifflé où s’il est battu à Ziguinchor aux prochaines locales ?

En s’adonnant à ces pronostics hazadeux, Sonko joue un jeu dangereux politiquement. D’abord, le fait de jurer publiquement sur des choses dont le résultat relève du divin risque de compromettre son avenir politique. Car, les Sénégalais étant très attachés au respect de la parole donnée, peuvent changer leur perception sur Sonko s’il est démenti par les faits. Comme c’est le cas avec le TER.

Ensuite, ce genre de discours témoigne de l’immaturité politique du leader de PASTEF. En effet, Sonko semble ignorer que sous nos tropiques, la réalité d’aujourd’hui peut être différente de celle de demain. Et que lorsqu’on est opposant, on n’a pas toutes les cartes en main. Alors, se jeter en conjecture sur des sujets dont on a été toute la maîtrise, relève d’un manque d’expérience et d’humilité. Et la jurisprudence Macky Sall sur le mandat présidentiel l’atteste. Le president de la République avait, on se le rappelle, pris l’engagement solennel de réduire son mandat de 7 à 5 ans. La suite on la connait.

Dakar7.com

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